Les évènements récents préoccupent tout le monde. Bourg-Trésor a l'air hantée tellement les gens ont peur de ce qui est en train de se passer. Le ciel est tout le temps nuageux, et lors des rares éclaircies, l'ont peut voir qu'il n'a pas une couleur habituelle. Moi le premier, ça m'inquiète beaucoup. Le phénomène est pris très au sérieux par tout le monde, et a été vite mis en relation avec l'apparition d'un lieu encore inconnu jusqu'à peu : l'Abysse du Monde. Rien que le nom fait froid dans le dos, je trouve. Les équipes d'explorations, apprenties de la Guilde comme indépendantes, ont toutes été invitées à explorer l'Abysse du Monde et des groupes de deux ou trois ont été définis parmi les équipes d'exploration volontaires. Bien sûr, mon équipe a répondu présent. Pas question qu'on reste là sans avoir la curiosité de vérifier si l'Abysse du Monde a bien un rapport avec ce qui se passe ! Même si ça me fait peur, il faut agir. Je crois que ça me ferait encore plus peur de rester sans rien faire en espérant que ça passe tout seul.

Alors, forcément, les pluies incessantes font le bonheur de Talto, et même de Legsy qui, en tant qu'escargot, aime la pluie et l'humidité, ce qui facilite chez lui la sécrétion de mucus et sa fluidité. Du coup, je leur ai proposé de partir en exploration de l'Abysse du Monde avec moi, et ils n'ont pas hésité pour dire oui. Même Legsy, lui qui ne voulait même pas rejoindre mon équipe du temps où il était un Mucuscule. Ca m'a fait plaisir de le voir motivé comme ça. Par contre, les pluies incessantes font beaucoup moins le bonheur de Sligmie. La pauvre... Ma tendre limace de feu ne peut plus faire grand-chose dehors. J'aimerais pouvoir la câliner, la réconforter, mais je dois partir, en tant que chef d'équipe. Et je veux obtenir des réponses. Inkezix veille sur elle, et aussi sur Friz, que les évènements affolent encore plus que moi mais qui, lui, ne se sent pas du tout le courage d'explorer l'Abysse du Monde. Pour ne rien arranger, Boebjie a voulu partir avec nous, laissant son petit protégé. Alors Inkezix et Sligmie restent avec Friz pour l'aider à penser à autre chose et combler l'absence de sa grande amie Ecremeuh. Bon, par contre, je ne compte pas sur Zeken pour réconforter Friz.

Le hasard a fait que mon équipe a été associée à l'équipe Absolitude, composée de deux Absols, un mâle et une femelle, assez particuliers – bon en même temps ce sont les seuls Absols qu'il m'ait été donné de rencontrer. Nous avons déjà fait une mission ensemble au Bois aux Pommes, c'est à cette occasion d'ailleurs que j'ai fait la connaissance de Zan, un Noeunoeuf qui nous a sorti du pétrin grâce à ses capacités Psy. Et à ce moment-là, je n'avais pas encore évolué : Antoine et Manon – les deux Absols – m'ont connu Tadmorv.

Nous nous sommes donnés rendez-vous sur le chemin, à environ deux kilomètres de Bourg-Trésor. Legsy, Boebjie, Talto et moi arrivons sur place, et en effet, les deux Absols sont là. Ils vont peut-être être surpris de voir un Grotadmorv, alors je m'empresse de nous présenter :

GLEBBER – Salut ! C'est moi, Glebber ! Nous voilà ! Et oui, j'ai évolué !

Je souris.

GLEBBER – Je crois que vous connaissez déjà Boebjie, alors je vous présente Legsy et Talto, deux autres membres de mon équipe.

Boebjie salue l'équipe Absolitude. Elle tient en main le sac plastique rempli d'eau dans lequel nage Talto. Le Remoraid sourit, et dit bonjour à tout le monde en agitant les nageoires.

L'heure est enfin venu. Aujourd'hui, nous partirons explorer l'Abysse du Monde avec l'équipe Marais.
Je n'emmènerai pas toute l'équipe aujourd'hui, et c'est au tour de Pierre de rester à la Guilde.

_ Pierre, tu resteras ici aujourd'hui.

_ Pas d'soucis.

_ Vous autres, nous irons explorer l'Abysse du Monde en compagnie de l'équipe de Glebber.

Nous n'avons qu'à se préparer et attendre l'autre équipe.
Certes, c'est une banale mission, mais on sent malgré tout le stresse monter en nous.
Lors de nos préparations, que ce soit à la Guilde en préparant nos sacs, ou que ce soit au Bourg en achetant des provisions utiles pour la route, le silence règne. Je n'avais encore jamais vécu cela pour une exploration. Sans doute parce que nous ne savons pas encore à quoi s'en tenir.

Il s'emblerait que nous soyons les premiers à arriver au point de rendez-vous. Soudain, nous pouvons voir quatre Pokémon arriver. Il y a un Ecremeuh, un Grotadmorv, un Remoraid et un Colimucus.
Serait-ce eux ?
Je me souviens que l'équipe Marais était composé d'un Tadmorv, Glebber, qui est le leader, d'un Ecremeuh, Boebjie, d'un Sorboul, Friz et de Talto qui fut recruté à la fin de notre mission au Bois aux Pommes, qui est un Remoraid.
Soudain, à peine mes pensées terminées, le Grotadmorv s'approche et prend rapidement la parole.

_ Salut ! C'est moi, Glebber ! Nous voilà ! Et oui, j'ai évolué !

_ Bonjour.

Il sourit bêtement, puis reprit :

_ Je crois que vous connaissez déjà Boebjie, alors je vous présente Legsy et Talto, deux autres membres de mon équipe.

_ Enchanté Legsy ! Je m'appelle Manon.

Manon, comme à son habitude, s'exprimait en souriant.

_ Glebber, sans vouloir te méprendre, nous connaissions déjà Talto aussi puisque nous étions avec vous au Bois aux Pommes.

_ Oui, c'est vrai ça. C'est là-bas que vous l'aviez recruté il me semble.

_ Nous ne sommes pas venus seuls. Voici Stanislas.

Je désigne le Evoli shiney qui se situe derrière nous.

_ Bonjour.

C'est une retrouvaille qui réchauffe les cœurs. Je pense même que c'est encourageant pour explorer le donjon mystère.
Nous restons là et attendons la réaction de nos coéquipiers.

Antoine et Manon nous saluent leplus simplement du monde. C'est pas que je sois orgueilleux, mais je m'attendais quand même à des félicitations pour avoir évolué, mais non. Bon, les Absols n'évoluent pas, alors peut-être que pour ces deux-là, une évolution ne signifie rien et quece serait surfait de féliciter quelqu'un pour avoir évolué. Je ne vais pas faire la gueule pour ça. Puis c'est pas mon genre de faire la gueule de toute façon.

ANTOINE – Glebber, sans vouloir te méprendre, nous connaissions déjà Talto aussi puisque nous étions avec vous au Bois aux Pommes.
MANON – Oui, c'est vrai ça. C'est là-bas que vous l'aviez recruté il me semble.

Honnêtement, je ne me souviens plus trop. Je regarde Talto, qui acquiesce, les visages d'Antoine et de Manon lui sont connus.

GLEBBER – Ah, ok, je ne me souvenais plus.
ANTOINE – Nous ne sommes pas venus seuls. Voici Stanislas.

L'Evoli nous dit bonjour, et nous le saluons tous les quatre en retour. Stanislas a un pelage gris argenté typique des Evolis chromatiques. Je le sais bien que ce soit la première fois que j'en rencontre un. En même temps, je n'ai déjà pas rencontré toutes les espèces de pokemons, je ne risque pas d'avoir rencontré des individus chromatiques de beaucoup d'espèces ! J'ai déjà connus des Tadmorvs verts, mais même chez les Limagmas, je n'ai connu aucun chromatique. Bon, c'est un mauvais exemple, car je n'ai de toute façon pas connu beaucoup de Limagmas, pour ne pas dire aucun, à part Sligmie.

GLEBBER – Ca ne fait pas trop longtemps que vous nous attendez ?

Nous sommes trois sur quatre à nous déplacer avec lenteur, du moins sur terre ferme – Talto n'a aucun problème à se déplacer rapidement une fois dans l'eau. Alors je prévois toujours de partir avec plus d'avance que les autres pokemons, mais bon, malgré tout, j'espère que je ne nous ai pas fait attendre.

BOEBJIE – Et si nous découvrions cet endroit ?

Boebjie dit ça avec un ton d'impatience, pas très aimable mais qui a le mérite d'être direct et de ne pas faire éterniser les présentations, surtout qu'une partie d'entre nous se connaissent déjà. Avant de faire une mission en coopération avec Antoine et Manon, je les avais déjà rencontré à la Falaise Sharpedo où ils avaient assisté à un combat amical qui m'avait valu de me retrouver dans l'état dans lequel je déteste me trouver... J'espère qu'ils ont définitivement oublié tout ça.

Nous nous approchons de ce que nous pouvons décrire comme une immense faille dont il est absolument impossible de discerner le fond. Ca fait froid dans le dos. J'essaie de repérer les sentiers sur les rebords, qui pourraient me permettre de descendre avec les autres. Je dois absolument faire attention à ne pas dégouliner sur les falaises.

LEGSY – Vous voulez que je m'avance en éclaireur ?

Je regarde Legsy, un peu surpris par sa proposition, surtout de sa part, mais il s'explique :

LEGSY – Je suis un escargot, j'adhère aux parois. Je peux ramper en éclaireur sans risquer de tomber.

L’équipe de Glebber salue Stanislas. Puis le Grotadmorv nous pose une question :

GLEBBER – Ca ne fait pas trop longtemps que vous nous attendez ?

ANTOINE : Non, ça doit faire dix minutes. Mais je vous assure, vous êtes à l’heure, c’est moi et mon surplus de ponctualité qui nous a fait arriver en avance.

MANON : C’est simple, il déteste être en retard.

STANISLAS : Et puis, nous n’aurions pas pu vous en vouloir, vous êtes tous lents lorsqu’il s’agit de se mouvoir, dû aux éléments qui vous compose.

Ce doit être un handicap tout de même, ils sont toujours à la traine, derrière tout le monde. En revanche, je sais que la composition des Grotadmorv leur permette d’utiliser Lilliput, une technique relativement efficace pour la discrétion, et l’esquive.
Soudain, Boebjie, comme à son habitude, et d’une grande amabilité, s’exclame :

BOEBJIE – Et si nous découvrions cet endroit ?

Je vois que tout le monde est un peu surpris par le direct de Boebjie. Puis je regarde Glebber, qui esquisse un sourire d’un air : « Je te reconnais bien là, Boebjie ! »
Je jette un coup d’œil sur Manon et Stanislas et me font un petit signe de la tête.

ANTOINE : Nous sommes prêts.

L’équipe Marais semble prête aussi, et nous nous avançons vers ce qui ressemble à la faille d’un séisme, comme l’ouverture d’un portail entre les ténèbres et notre monde. Certes, nous avons beaucoup exploré mais j’avoue que ce puits me fait froid dans le dos.
L’autre équipe s’approche.

LEGSY – Vous voulez que je m'avance en éclaireur ? Je suis un escargot, j'adhère aux parois. Je peux ramper en éclaireur sans risquer de tomber.

Personnellement, je n’ai rien contre, mais…

ANTOINE : Ce n’est pas contre toi, mais c’est un donjon mystère comme les autres. Je pense qu’il n’y a rien à craindre et sauté.

STANISLAS : J’ai fait beaucoup de recherches, et j’ai su déjouer plusieurs pièges. Par expérience, je dirais que cette noirceur n’est qu’une illusion et qu’en réalité, ce n’est pas très haut.

MANON : Antoine, en es-tu sûr ?

ANTOINE : Aucuns doutes !

Je prends mon élan, laissant Glebber et son équipe en plan, puis je cours en sautant dans le vide.
J’entends un peu la voix de Manon.

MANON : Veuillez l’excuser. Il ne veut pas perdre plus de temps. Nous devons à tous prix découvrir ce qui se cache ici.

ANTOINE : Tu avais raison Stanislas, ce n’est pas très haut en fait.

Je n’ai même pas besoin de hurler pour me faire entendre.

MANON : On arrive !

Je peux voir Manon et Stanislas sauter en même temps.

HRP:

Antoine me répond que ça fait quand même dix minutes qu'ils nous attendent. Bon, ça pourrait être pire. Dix minutes, ça va, ça ne fait pas long. Et puis Antoine nous assure que ce n'est pas de notre faute, que c'est lui qui a tenu à arriver en avance. Manon précise gentiment qu'il déteste être en retard. En général, moi non plus je n'aime pas être en retard ; or étant un Grotadmorv, ça m'oblige à partir plus tôt que si j'avais été un pokemon dans la moyenne.

STANISLAS – Et puis, nous n'aurions pas pu vous en vouloir, vous êtes tous lents lorsqu'il s'agit de se mouvoir, dû aux éléments qui vous composent.

C'est bizarre, mais autant je suis le premier à reconnaître que nous, les Grotadmorvs et les Tadmorvs, nous sommes très lents, autant c'est toujours un peu vexant quand ça sort de la bouche de quelqu'un d'autre. L'Evoli chromatique sort tout naturellement que les Grotadmorvs sont tous très lents à se mouvoir à cause des éléments qui les composent ; et comme je suis moi-même un Grotadmorv, ça a tendance à me vexer, alors que je sais pourtant que c'est vrai, et que ce n'est pas pou moi un handicap. Bien sûr que j'aimerais être rapide, ça doit être chouette de pouvoir galoper comme un Galopa, mais la composition de mon corps présente d'autres avantages. Les Tadmorvs et les Grotadmorvs vivent très bien. Les Limagmas et les Colimucus aussi ! Demandez à Sligmie et à Legsy s'ils sont tristes d'être des espèces pokemons les plus lentes à se déplacer ! Bon, Sligmie n'est pas là, mais Legsy ne se plaint pas de ramper aussi lentement qu'un escargot – car il est un escargot, et Sligmie une limace.

Bref, nous sommes devant la faille, et Legsy vient de se proposer d'avancer en éclaireur, puisqu'il peut adhérer aux parois sans risquer de tomber, en tant qu'escargot. Antoine estime que ce n'est pas une mauvaise idée, et je suis aussi de cet avis. Legsy est celui de nous tous qui a le moins à craindre de descendre là-dedans, c'est le seul qui ne risque pas de trébucher, de tomber ou de dégouliner. Antoine émet cependant une réflexion : il pense que cette Abysse du Monde n'est qu'un endroit comme les autres, et qu'il n'y a rien à craindre à sauter. Stanislas approuve, il pense par expérience que l'obscurité de la faille, qui laisse supposer une profondeur vertigineuse, n'est qu'une illusion.

Personnellement, j'ai quand même quelques doutes. Rien ne prouve que les changements inquiétants de climat et les variations du ciel sont liées à l'Abysse du Monde, mais si c'est le cas, alors on ne peut pas dire que c'est un donjon-mystère comme les autres ! Mais à peine ai-je le temps de considérer la question, qu'Antoine prend le risque de sauter. Quel malade !

MANON – Veuillez l'excuser. Il ne veut pas perdre plus de temps. Nous devons à tous prix découvrir ce qui se cache ici.

Je rêve ! Antoine vient de sauter dans un gouffre obscur, et elle, elle ne panique même pas ! Tout va bien, tout est normal ! Mais ils sortent d'où, ces Absolitude ? Le pire, c'est qu'Antoine a raison. Il n'a même pas besoin de crier pour nous dire que les falaises ne sont pas très hautes. Et Manon va se mettre à croire qu'elle avait raison de ne pas paniquer. La femelle Absol et l'Evoli sautent dans la faille obscures. Je suis vraiment cloué. Manon trouve normal qu'Antoine ait décidé de sauter comme ça sur une simple hypothèse. Et s'il s'était trompé, il se serait tué net ! Je suis le seul à y penser ?!

Bon, en tout cas, il faut aller les rejoindre. Réjouissons-nous qu'Antoine et Stanislas aient eu raison. Mais franchement... Bref.
Du coup, Boebjie descend précautionneusement à cause de son poids et du fait qu'elle doit faire attention à ne pas déverser le sac dans lequel nage Talto ; Legsy la suit en rampant sur la paroi et l'aide à tenir le sac de Talto. Moi, du coup, contrairement à ce que je pensais faire au début, je me laisse simplement dégouliner le long de la paroi. La sensation est bizarre, je n'aime pas me sentir dégouliner et couler comme ça sans aucune prise, mais j'atteins vite le sol, mon corps s'étale sous la chute mais je reprends vite ma silhouette normale. Boebjie reprend le sac de Talto en remerciant Legsy.

BOEBJIE – Antoine, tu aurais pu te tuer !

Ah, merci Boebjie de dire à voix haute ce que je pense très fort !

  Notre équipe est donc la première en bas, aux portes du Donjon.
Je vois que l’équipe Marais choisit de descendre avec une certaine attention. Excepté Glebber, qui décide de se laisser tomber, ou du moins dégouliner.
Je commence à flairer les alentours. Manon me regarde d’un air inquiet. Je relève la tête en faisant un « non ».
Nos alliés sont à présent avec nous. Et à peine la femelle Ecremeuh pose les pattes au sol qu’elle prend la parole :

  BOEBJIE – Antoine, tu aurais pu te tuer !

  _ Oui, j’aurai pu… Mais ce n’est pas le cas.

  _ Antoine !

  _ Je ne crains plus la mort.

  _ Calmes-toi Antoine, cela fait un moment que tu n’as pas eu d’épisodes. J’en crains une dure arrivée.

  _ …

Les autres Pokémons peuvent lire un air surpris sur mon visage.
J’avais pourtant l’impression d’être calme. Pourquoi n’ai-je rien ressenti ? D’habitude, je sens sa présence. Cela devient alors un gros problème. Si je n’arrive plus à contrôler mes humeurs, alors l’isolement me prendra. Et si je suis seul, la chose prendra possession. Je ne peux pas ! Je dois à tout prix contrôler cette pierre.

  _ Veuillez me pardonner.

  *Ainsi, ce n’ai pas vraiment lui qui a sauté. Antoine, tu t’expose à de trop grands dangers.*

  _ Glebber, je vous laisse passer devant.

  _ Oui, je crains qu’il ne soit en état de diriger le groupe.

  La véritable exploration du donjon va enfin commencer !

Le membre 'Antoine' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'PNJ' :

Antoine répond d'un ton blasé qu'il aurait en effet pu se tuer mais qu'au final ce n'est pas le cas. Manon réagit aussi sec à cette phrase. Moi, je ne dis rien, car en fait je ne sais pas trop quoi dire. Antoine est très étrange, et je me trouve un peu bête, je n'ai rien à dire, je ne sais pas comment réagir face à cela. Antoine en rajoute une couche en déclarant qu'il ne craint plus la mort. J'ai déjà rencontré plusieurs pokemons qui respiraient la joie de vivre, mais Antoine, c'est tout le contraire, et ça me met franchement mal à l'aise. Stanislas intervient d'un ton neutre, rappelant à Antoine que ça fait longtemps qu'il « n'a pas eu d'épisodes » et avouant en « craindre une dure arrivée ».

C'est là que je me rappelle : lors de notre première mission ensemble, Antoine s'était déjà montré bizarre comme ça. A un moment, quand on avait été piégé dans un trou et qu'on en était tous ressortis – grâce notamment à Zan – Antoine avait été le dernier, il n'avait pas tout de suite voulu sortir du trou, et à un moment, il était devenu comme... autre. C'est comme s'il n'avait plus été lui-même.

Il faudra vraiment que j'aie une discussion plus approfondie avec Manon pour comprendre de quels maux souffre Antoine, car tout ça n'est pas normal.

En tout cas, Stanislas semble avoir réussi à lui faire reprendre ses esprits. Legsy ne dit trop rien, et lui, il ne connaît même pas encore Antoine, il doit être encore plus stupéfait que moi. Il faudra que je lui raconte l'épisode du Bois aux Pommes.
Antoine vient nous présenter ses excuses et me dit de passer devant.

GLEBBER – T'en fais pas, c'est pas grave.

C'est le seul truc qui me vient à répondre. Qu'est-ce que je suis censé dire ? « Je comprends, ne t'en fais pas » ? Non, je ne comprends pas, et j'ai même un peu peur. « Tout va bien se passer » ? Non, je n'aime pas dire ça. C'est ce que je me dis quand je suis en combat contre quelqu'un, là j'essaie deme convaincre que j'ai toujours une chance de gagner, et je me bats jusqu'au bout ; mais dans cette situation, je ne peux pas me permettre de dire ça.

BOEBJIE – Je ne sais pas si mon lait peut t'aider à garder l'esprit clair, Antoine, mais si tu en veux, tu n'as qu'à demander.

Ca c'est la preuve qu'en dépit de son caractère brut de décoffrage, Boebjie a un bon fond, et elle est soucieuse du bien-être de ses compagnons.

Quoi que réponde Antoine, je laisse ça entre Boebjie et lui, et je m'avance dans la grotte située au pied de la falaise. Bizarrement, il ne fait pas très sombre. Quand on est à l'intérieur, je lève la tête pour voir que le plafond de la grotte, à quelques mètres de haut, est illuminé par des lueurs bleues et jaunes qui ne semblent avoir aucune origine physique normale. C'est magnifique, et en même temps un peu inquiétant.

LEGSY – Whoaw...

Legsy rampe sur la paroi, et tout en avançant avec nous, marque une diagonale vers le plafond sur lequel il garde les yeux fixés. C'est un avantage, ça, de pouvoir adhérer aux parois, quand même. Bon enfin, j'ai quand même certains avantages sur beaucoup d'espèces Pokemon, notamment celui de pouvoir m'infiltrer dans n'importe quel trou. A ma manière, je peux aussi atteindre des endroits inaccessibles aux autres pokemons.

Soudain, à quelques mètres devant nous, un gros rocher rond se détache du plafond et s'écrase lourdement au sol dans un bruit de fracas. Tout le monde sursaute. Je souffle un instant, ce n'est qu'un rocher... qui bouge ! Mince, non, ce n'est pas qu'un rocher ! La masse rocailleuse sphérique se dresse sur deux jambes et ouvre deux paires de bras. C'est un Gravalanch.

Gravalanch – Repartez d'ici ! Ce n'est pas chez vous !

Je peux voir l'expression du visage de Glebber, il semble très soucieux de mon cas.

_ T'en fais pas, c'est pas grave.

Je sais très bien qu'il ne dit ça que pour passer à autre chose car je sais qu'en réalité, cette chose est grave et dangereuse.

_ Je ne sais pas si mon lait peut t'aider à garder l'esprit clair, Antoine, mais si tu en veux, tu n'as qu'à demander.

Alors là, je ne m'y attendais pas. Boebjie me propose de boire de son lait. C'est très aimable et j'ai entendu parlé de la bienfaisance du lait Ecremeuh, mais...

_ Ne le prenez pas mal Boebjie, mais votre lait ne lui servira à rien. J'ai fait beaucoup de recherches, et je n'ai pas encore trouvé comment remédier à son problème.

Stanislas répond d'un ton un peu embarrassé.

Glebber, en première ligne, s'enfonce dans le donjon. Legsy rampe sur le mur. Soudain, alors que nous marchions tranquillement, un rocher se détache du plafond et nous barre la route. Puis, deux bras et deux jambes en sortent. C'est un Gravalanch !

_ Repartez d'ici ! Ce n'est pas chez vous !

Je vais attendre la réaction de Glebber avant de faire quoique ce soit. S'il ne fait rien, j'userai de la diplomatie, et si celle-ci ne suffira pas, je n'aurai d'autres solutions que d'employer la force. Ce serait dommage de devoir encore se battre en ces temps de panique.

J'ai entendu Stanislas répondre à Boebjie que son lait ne servira pas à grand-chose pour le problème d'Antoine. L'Evoli argenté a affirmé avoir déjà bien étudié le sujet, sans avoir trouvé de remède. Sans doute que le lait d'Ecremeuh avait déjà été envisagé comme solution.

En tout cas, maintenant, nous avions tous le même problème : ce fichu Gravalanch qui ne voulait pas nous laisser passer, soi-disant parce-que c'était chez lui.

GLEBBER – Désolé si c'est chez vous, mais on a besoin de passer. On a besoin de savoir c...
Gravalanch – Je vous ai dit de partir ! Ou combattez !

Là-dessus, il tape du pied au sol. Sol qui tremble légèrement, d'ailleurs, mon corps y est parfaitement sensible. Je ne suis vraiment pas taillé pour affronter un Gravalanch, mais nous sommes à sept contre un s'il veut combattre. On devrait donc avoir facilement l'avantage. D'un autre côté, je me dis aussi que si ce Gravalanch se dit prêt à nous combattre, c'est qu'il est suffisamment confiant. Ca cache donc peut-être quelque chose, et on ferait bien de ne pas nous sur-estimer à cause du nombre.

GLEBBER – On ne partira pas ! Si vous voulez combattre, pas de problème !

J'aime me battre, alors c'est pas ça qui va me faire reculer ! Par contre, c'est vrai qu'à sept contre un, c'est pas super loyal ; mais en même temps, je me dis que si Gravalanch me choisit pour l'affronter à la loyale, je n'ai pratiquement aucune chance.
Gravalanch retape du pied au sol, et un autre gros caillou se détache d'une paroi et s'avance vers nous. Je ne discerne pas de bras. Pour cause : quand il finit de s'approcher, je peux voir que c'est un Geolithe. Au moins, je n'aurai pas à me battre seul : ils sont deux maintenant.

Gravalanch – Vous avez voulu ce combat. Nous ne vous laisserons pas passer !

Le membre 'Glebber' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'PNJ' :

Le Gravalanch nous explique en quatre mots que « c’est chez lui ».

  _ Désolé si c'est chez vous, mais on a besoin de passer. On a besoin de savoir c...

  _  Je vous ai dit de partir ! Ou combattez !

Et maintenant, il nous menace de se battre si nous ne partons pas. Est-il vraiment conscient ? On est sept, et il est tout seul. Peut-être faudrait-il lui expliquer qu’il n’a aucune chance.
Certes, Boebjie aura bien du mal à lui infliger de lourds dégâts, mais ce n’est le cas pour Talto.
Il tape au sol avec son pieds droit, il a peut-être envie de donner un peu de robustesse dans ses paroles. Mais il n’a certainement pas l’intention de nous laisser passer. Le combat reste donc la dernière option.

  _ On ne partira pas ! Si vous voulez combattre, pas de problème !

Soit, je vois Glebber commencer à se préparer. J’aurai pensé qu’il enverrait Talto compte tenu des avantages au type, mais bon, Glebber a plus d’expérience au combat. Le Gravalanch tape à nouveau du pied. Je tourne la tête vers mes amis. Je lis un air surpris sur leur visage. Ainsi, je me retourne, et je vois un Géolithe.

  _ Vous avez voulu ce combat. Nous ne vous laisserons pas passer !

Ainsi, il a appelé un petit copain, ça ne fait que du deux contre sept. Et je ne suis pas d’humeur à me battre en un contre un avec eux. Nous avons absolument besoin d’atteindre le fond au plus vite.

  _ Glebber, nous ne pouvons pas nous permettre de perdre nos effectifs en se battant en un contre un. Nous devons trouver ce qui se trame ici. Nous allons devoir les battre le plus rapidement possible alors autant y aller tous ensemble.

Attendons la réaction de Glebber avant de faire quoi que ce soit. Mais je ce qui est sûr, c’est que je suis prêt à tout pour vaincre.

ANTOINE – Glebber, nous ne pouvons pas nous permettre de perdre nos effectifs en se battant en un contre un. Nous devons trouver ce qui se trame ici. Nous allons devoir les battre le plus rapidement possible alors autant y aller tous ensemble.

Je suis assez d'accord. L'heure n'est plus venue à faire un combat à deux contre deux à la loyale. Le Gravalanch et le Geolithe ont l'air de toute façon assez confiants pour s'en prendre à nous sept ensemble. J'échange un regard avec le reste de l'équipe. Boebjie acquiesce et pose le sac de Talto par terre, elle l'ouvre et en sort le Remoraid, qui frétille sur la terre ferme. Il risque d'être notre meilleur atout pour battre ces pokemons.

Gravalanch tape encore du pied, et j'en ai déjà marre de sentir les vibrations du sol. Ca me fait penser à une attaque de type Sol et je n'ai franchement pas envie de m'en prendre une. Pourtant ça me semble inévitable dans ce combat.
Sauf que ce que fait Gravalanch a malgré tout un sens. Je comprends qu'il est malheureusement en train d'appeler d'autres compagnons que Geolithe. Un à un, apparaissent un Kabuto, un Kranidos, un Ptyranidur, et même un Onix, qui porte sur lui un Lilia. Ce dernier se pose et se fixe au sol. C'est un véritable gang qui nous cerne maintenant, et je comprends pourquoi Gravalanch était confiant : ce sera du sept contre sept. Je compte vraiment sur Talto, car personnellement, je suis très désavantagé dans ce combat. J'aime me battre, mais là, ce n'est pas que de l'excitation que je ressens, mais aussi un peu de peur, je dois bien le dire.

Onix est le premier à attaquer, et lance une attaque Gyroballe sur Stanislas.
Lilia s'en prend à Manon, avec Eco-Sphere. J'ai eu peur que Lilia attaque Talto, ce qui aurait sans doute été plus malin. J'espère que Manon saura se débrouiller.
Quant à Antoine, c'est ni plus ni moins que Gravalanch qui semble vouloir s'occuper de son cas.

De notre côté, Boebjie va devoir lutter contre Kranidos, Talto contre Kabuto, Legsy contre Ptyranidur, et Geolithe contre moi.

Boebje pose le sac d’eau et l’ouvre. Talto est enfin libre. Il sera très efficace contre ces deux-là.

Je suis prêt à lui offrir mon soutien, Manon et Stanislas aussi d’ailleurs.

Le Gravalanch tape du pied. Il appelle d’autres Pokémon ? En tout cas, Glebber semble mal à l’aise face à ces types Sol.

C’est alors, après quelques secondes, que d’autres gardiens arrivent. Il y a n Kabuto, un Kranidos, un Ptyranidur, un Onix, et un Lilia qui se trouve sur la tête du serpent de pierre. Ça nous fait donc un sept contre sept. Bon, pas le choix. Il va falloir se battre.

Onix attaque en premier et lance une Gyroballe sur Stanislas. Ce dernier ne s’y attendait pas et reçoit l’attaque. Heureusement, pas de bien sérieux. Mais Onix a nettement l’avantage sur Stan par le type, mais également parce qu’il a touché son adversaire en premier. Ça semble déjà mal barré pour l’Evoli shiney.

C’est au tour de Lilia d’attaquer Manon avec une Eco-Sphère. En revanche, elle esquive s’attendant déjà à une offensive. Bienheureusement pour nous, Lilia commet une énorme faute en ignorant Talto qui aurait subis de gros dommages de type Plante du fait de son type Eau et Sol ; dont l’eau sera très efficace contre le reste du groupe.

Le Gravalanch fonce sur moi avec une charge, histoire de nous éloigner du reste du groupe. Tant mieux, je ne risquerai pas de frapper un camarade par inadvertance.

Kranido choisit Boebjie, Talto choisit Kabuto comme adversaire, Legsy se retrouve contre le Ptyranidur et enfin Glebber n’a d’autre choix que de se battre contre le Geolithe.

J’observe rapidement le terrain, qui est une assez grande salle d’ailleurs, et je remarque que nous sommes tous un peu dispersé. J’en viens à la conclusion suivante :

_ Il cherche à nous isoler. Ils savent que nous sommes principalement désavantagés par le type, mais si nous sommes groupés, nous aurions l’avantage.

_ Antoine, tu penserais à fuir ?

_ Non, ils nous tiennent. Nous n’avons aucune issue.

Stanislas se relève.

_ Si je comprends bien, nous n’avons d’autre choix que de se battre en un contre un ?

_ C’est exact.

_ Très bien. Je vais pouvoir faire exploser mon énergie sans vous toucher.

C’est drôle, Stanislas semble dans la même optique que moi.

_ Glebber, il ne faut surtout pas que l’un d’entre nous ne tombe en premier. Sinon, nous aurons perdus.

C’est maintenant que le combat commence.

Antoine remarque que la tactique des pokemons Roche est de nous disperser. A un contre un, ils pensent avoir l'avantage. Je ne peux pas vraiment leur donner tort, notamment Boebjie et moi sommes désavantagés contre eux, de même que Stanislas. C'est vraiment une chance que Lilia n'ait pas eu l'intelligence d'attaquer Talto. J'espère que ce dernier va réussir à nous sortir de ce pétrin. Antoine me met en garde : il ne faut surtout pas que l'un d'entre nous soit vaincu avant l'ennemi. Facile à dire...

Geolithe connaît déjà ma faiblesse et lance comme par hasard une attaque Coud'Boue. C'est de type Sol, mais ça reste une attaque faible. J'arrive à encaisser, non sans gronder un peu sous la douleur. La boue sur mon corps gluant n'est pas très efficace pour m'aveugler.
Je souris intérieurement. Il veut jouer à ça ? J'ai encore mieux pour lui ! Je lui balance une Boue-Bombe ! Et bam ! Il n'y avait pas pensé à celle-là ! Il a l'air déstabilisé, et je lui ai fait plus mal qu'il ne m'a fait mal. Geolithe est simplement de type Roche, et je peux m'estimer assez chanceux finalement que ce soit lui qui soit venu m'attaquer. Coud'Boue est finalement la seule attaque de type Sol qu'il sera capable de me lancer, sauf s'il est vraiment expérimenté, et puisqu'il n'a pas le type Sol en plus de son type Roche, contrairement à Gravalanch, ses attaques de ce type ne seront pas plus efficaces sur moi que les miennes sur lui.

Il frappe le sol et me fait tomber un Eboulement dessus. Punaise, en fait, ça fait plus mal que son Coud'Boue... En plus, les rochers s'engluent un peu dans mon corps. Heureusement que je ne suis pas collant en ce moment, sinon je serais piégé sur place. Je m'infiltre entre les rochers pour me dégager de là, tirant profit de mon corps semi-liquide. C'est quand même bien d'être un Grotadmorv, car aucun autre pokemon n'est capable de faire ça !

Je m'apprête à riposter, quand soudain,le pire arrive pour moi : à côté, face à Legsy, Ptyranidur déclenche une attaque Seisme. Je suis à portée de l'attaque. Je sens le sol se fissurer sous mon corps gluant, qui dégouline très douloureusement. Je crie de douleur et dégouline un peu dans n'importe quelle direction selon les caprices du sol.

Je reprends finalement le contrôle de mon corps peu à peu, mais j'ai terriblement malmaintenant. Geolithe m'enchaîne avec des Boule Roc. Je commence à avoir vraiment du mal à encaisser maintenant. J'essaie de le calmer avec une Boue-Bombe, mais je le rate. Les choses commencent à devenir vraiment compliquées, et Geolithe est sur le point de me mettre K.O..

Quand tout à coup, un Pistolet A O le frappe précisément. Il gronde de douleur en titubant. Je tourne la tête, et vois que Talto a fini de vaincre Kabuto, et s'est déplacé en sautillant pour venir me défendre en voyant que j'étais mal en point. Je jette un regard autour de moi. Boebjie a osé lancer un Plaquage sur Kranidos. Elle est assez blessée, mais elle cogne fort sur le pokemon Roche. Maintenant qu'elle l'a à sa merci, elle impose un Reveil Force. Kranidos est K.O. ! Whoaw ! Boebjie ! Génial !

Pour Legsy, c'est plus compliqué. En plus de l'attaque Seisme, Ptyranidur a utilisé un Piege Roc sur l'escargot, et ce dernier est solidement englué par son mucus, et il se blesse sur le Piege Roc à chaque fois qu'il tire sur ses liens de mucus pour se décoller. Mince, le pauvre...

GLEBBER – Il faut aider Legsy !

Les combats ont commencé. Malgré ma concentration sur mon adversaire, j’observe un peu les faits et gestes de mes coéquipiers. Glebber a encaissé une petite attaque sol et a contre-attaqué avec une Boue-Bombe. Voilà qui peut changer la donne.

Stanislas semble en phase d’observation. Son ennemi aussi d’ailleurs. Quant à Manon, elle est en mauvaise posture et ne lance aucune attaque. Bon sang ! Il faut contre-attaquer ! Heureusement, son agilité lui permet d’esquiver.

Certes, nous sommes, pour la plupart, désavantagé dû aux faiblesses des types, mais nous connaissons tous, ou presque, des attaques qui nous permettent de récupérer l’avantage. Nous devons exploiter ces chances.

Le Gravalanch profite d’un manque d’attention pour m’attaquer. Il se met en boule et charge en ma direction. J’esquive et contre-attaque avec une Coupe-Psycho. Mince ! C’est presque sans effet.

Soudain, j’entends Glebber souffrir. Je me retourne et le vois s’engloutir dans un séisme provoqué par le Ptyranidur. Ce n’est pas ça veine. D’une, il est désavantagé par le type mais si en plus il reçoit des attaques de zones… Il faut le sortir de là. Il met un peu de temps avant de sortir mais finalement, il parvient à se remettre en garde. Il est coriace n’empêche.

Tiens, mais, cette garde, ce regard déterminé. C’est lui, c’est le Tadmorv qui s’était battu à la Falaise Sharpedo. L’imbécile, il aurait dû nous le dire, nous nous serons moins méfiés au Bois aux Pommes

  _ Hey, l’Absol noir, c’est par ici que ça se passe !

  _ Tu ne devrais pas être aussi sûr de toi.

  _ Bien sûr que si, vous allez perdre. Nous allons bientôt être en surnombre.

  _ Encore faudrait-il que l’un d’entre nous ne tombe.

Son sourire se dégrade.

  _ Tu seras le premier. Ton insolence te perdra.

  _ Vous allez perdre car vous ne vous souciez qu’à vous-seul. Regarde bien mes alliés. Tu comprendras.

  _ Qui me dit que tu n’en profiteras pas pour m’attaquer.

  _ J’ai mon honneur à défendre.

Le Gravalanch regarde autour de lui. J’observe également mes amis. Tout le monde semble au potentiel maximum. Comme si une synergie les enveloppait tous.

Soudain, Talto vainc son adversaire. Il observe les alentours et voit que son leader est en mauvaise posture. Il va augmenter nos chances de victoire. Le Gravalanch se retourne.

  _ Qu’est-ce que je disais ? Vous ne pouvez rien contre nous.

  _ Tu vas me le payer !

Il m’attaque avec un Jet’Pierre. Je reçois l’attaque. La vache, il m’a surpris. Il a dû augmenter sa vitesse pendant que je ne regardais pas. Après tout, il est peut-être lent, mais son attaque Poliroche lui permet d’accroitre grandement cette statistique. Je me relève. J’ai une petite égratignure sur mon flanc droit. Mais rien de bien sérieux.

Je vois Manon qui me regarde. Je la regarde et lui fais signe de la tête. Elle commence à creuser et prépare une attaque Tunnel. Je fais la même chose, Tunnel est de type Sol, et le Gravalanch ne va pas aimer. Je creuse, je creuse. Puis je sors de là-dessous.

  _ Il faut aider Legsy !

Mince, mon équipe n'est pour le moment pas en état de l'aider. Je sors juste en face du Lilia qui savait précisément où j’allais sortir. Mais celui-ci est surpris de me voir semble-t-il. Il parvient tout de même à esquiver. Mais je lui décoche un Eclate-Roc.

Quant à Manon, elle frappe le Gravalanch de plein fouet.
Le Lilia étant à ma merci, je lui envois le coup de grâce avec une attaque Laser Glace.
Manon a vaincu le Gravalanch en un coup.

Ne reste plus que Stanislas qui ne parvient pas à toucher son ennemi. Soudain, le Onyx lui décoche une Queue de Fer. Stanislas est projeté contre le mur. Je fonce sur Onyx et j’envoie plusieurs Ball’Ombre au sol pour le déstabiliser. Puis, j’utilise une Vive-attaque pour atteindre l’Evoli rapidement. Je mets ma recrue sur le dos. Mais la fumée s’enlève. Je suis à présent vulnérable à toutes attaques du Onyx. Il profite de cet instant pour envoyer une autre Queue de Fer. Mais une attaque de type Plante le stop net. La vache, c’était moins une. Je reprends mes esprits et regarde en direction de l’attaque. C’est un Arko l’auteur de ceci.

  _ Un coup de main ?

  _ C’est toi Arko ?

  _ Oui, j’ai entendu parler de cet endroit. Le gardien du lac que nous avons vu ensemble m’a demandé de voir ce qui se passait ici. Je suis venu aussi tôt.

  _ Je te remercie.

Soudain, le Gravalanch se relève.

  _ Tu vas… Me le payer…

Il commence à scintiller.

  _ Attention Manon !

  _ Il… Evolue ?

Arko apparaît vers Manon et la bouscule le plus loin possible. Le Gravalanch utilise l’attaque Destruction. Arko reçoit l’attaque. Manon n’est pas affectée car elle n’était plus à portée.

  _ Arko, pourquoi as-tu ?

  _ Vous m’avez donné l’envie d’aider les Pokémon. Il était naturel de te sauver.

  _ Vas voir l’Infirmerie de la Guilde, ils vont te guérir.

Manon utilise son badge d’exploration sur Arko. Celui-ci est téléporté.

  * Merci, Arko, nous avoir protégé. *

Soudain, je repense à l’équipe Marais, qui m’était totalement sortie de l’esprit.
Eux aussi, ils sont sortis d’affaire. Bien, le danger est écarté.

  _ Glebber, il ne faut pas rester là. Je ne sais pas exactement de quoi voulait parler le Gravalanch mais il m’a dit quelque chose de bizarre : « Nous serons bientôt en surnombre. »
J’en conclus que d’autres peuvent venir.

Une bonne chose de faite.

Je suis trop blessé, je ne peux pas aider Legsy moi-même. Talto est un poisson, et sur terre ferme, il manque de mobilité pour aller aider Legsy, il est pour l'instant occupé à défaire Geolithe. Il reste Boebjie, et c'est elle qui affronte Ptyranidur. Moi, je ne peux qu'observer la suite du combat, je me sens impuissant, j'ai besoin de récupérer.

Antoine et Manon unissent leurs forces et mettent à terre Gravalanch et Lilia. Voilà qui est bon, nous prenons l'avantage pour de bon ! En revanche, Stanislas galère contre Onix. C'est alors qu'un Arcko débarque de nulle part, terrasse Onix, et se sacrifie pour protéger Antoine et Manon alors que Gravalanch, s'étant relevé dans un ultime effort, essaie de sauver l'honneur en lançant Destruction. Arcko est mis K.O. direct mais Antoine et Manon sont saufs. Manon utilise son badge d'explorateur pour téléporter Arcko à la Guilde afin qu'il bénéficie de soins bien mérités.

Boebjie commence à souffrir contre Ptyranidur qui lui mène la vie dure, mais Talto finit par vaincre Geolithe et lui porte assistance. Le Remoraid est en train de faire un carton, et les pokemons Roche sont désorganisés, c'est la débandade pour eux maintenant. Ils ont tout de même réussi à vaincre deux d'entre nous : Legsy et moi-même, bien que n'ayant pas été mis K.O., sommes hors combat, moi parce-que je suis au bord du K.O., et Legsy parce-qu'il est complètement englué dans son mucus de limace entre plusieurs rochers, pour la plupart pointus et douloureux dès qu'il essaie de tirer sur ses liens de mucus.

Nous remportons le combat mais on ne peut pas dire que c'est haut la main. Et encore, heureusement que Talto était là avec ses attaques de type Eau ! Boebjie vient vers moi et m'offre de son lait pour me soigner. Je la remercie, et boit ce qu'il faut pour que je sois de nouveau en forme.

ANTOINE – Glebber, il ne faut pas rester là. Je ne sais pas exactement de quoi voulait parler le Gravalanch mais il m'a dit quelque chose de bizarre : « Nous serons bientôt en surnombre. ». J'en conclus que d'autres peuvent venir.

Je le regarde d'un air inquiet. Il va falloir vite bouger de là, s'il a raison. Le problème c'est que Legsy est piégé. Le pauvre... J'ai vraiment de la compassion en le voyant, car je sais à quel point indicible c'est humiliant de se retrouver collé sur place à cause de son propre corps. Je suis bien placé pour le savoir. Alors, moi, c'est directement mon fluide corporel qui peut devenir très collant, Legsy, lui, c'est sa bave, enfin, son mucus qui est très collant, et le problème c'est qu'en tant qu'escargot, il en exsude continuellement, même dans une situation comme ça où il aimerait arrêter.

GLEBBER – T'en fais pas, Legsy, on va te sortir de là. Ne t'agite pas, tu ne vas faire que t'engluer encore plus.

Je le sais par expérience, et je sais aussi que c'est plus facile à dire qu'à faire. Enfin, tout est question de tempérament : je sais que moi, quand je colle, je m'énerve, du coup je m'agite, je frappe, et je m'englue encore plus partout. Legsy est plus calme que moi, je pense qu'il sait mieux gérer la situation que moi.
Le problème, ce sont les restes de l'attaque Piege Roc. Rien ne les a fait partir, et on ne peut pas prendre le risque de bouger les rochers sans blesser Legsy en essayant de l'aider à se défaire de son mucus et à se déplacer. Boebjie n'a pas la place entre les rochers pour lui faire boire son lait, et si on fait un faux mouvement, on risque de le mettre K.O..

Glebber me regarde, l’air inquiet. Mais sans un mot, je comprends qu’il acquiesce. Reste le problème de Legsy, il est toujours piégé entre tous ces rochers.

  _ T'en fais pas, Legsy, on va te sortir de là. Ne t'agite pas, tu ne vas faire que t'engluer encore plus.

Manon s’approche de l’escargot en fouillant dans son sac. Elle lui présente une baie Oran.

  _ Tiens, ça pourra t’aider à supporter les blessures.

J’admire son attention. Je pense que même avec ses ennemis, elle une certaine protection. Elle n’aime pas voir des blessés, c’est comme ça.
Une fois la baie donnée, Manon se dirige vers le Gravalanch. Celui-ci étant toujours à terre, dans les vapes, il la regarde d’un air apeuré. Puis, elle coupe une baie Oran en sept morceaux et en tend un à la masse de roche allongé par terre.
Qu’est-ce que je disais ? C’est Manon, on ne pourra pas la changer.

  _ Prends

  _ Je n’ai pas besoin de ta pitié !

  _ Tête de mule ! Ce n’est pas par pitié que je fais ça.

Finalement, le Gravalanch s’empare du fragment de baie et le mange. Elle donne les six derniers aux autres Pokémon qui nous ont attaqués.

  _ Tu as perdu la tête ?

  _ Ne t’inquiète pas. Il va falloir un petit moment avant que la baie ne fasse effet. D’ici là, nous serons déjà loin.

Astucieux. Elle est surprenante.

  _ Glebber, penses-tu que la pluie soit efficace pour sortir Legsy de là ?

  _ Tu vas bientôt récupérer des forces Legsy, grâce à mon attaque Vœu que j’ai utilisé pendant que Manon offrait une part de baie aux autres.

Je me mets à renifler le sol. Je fais ceci quelques secondes.

  _ Bonne nouvelle ! Nous approchons du fond.

Le membre 'Antoine' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'PNJ' :

Manon s'approche et tend une baie Oran à Legsy en lui disant que ça l'aidera à supporter les blessures. C'est gentil de sa part. Legsy va en effet devoir supporter d'être piqué régulièrement et douloureusement pendant qu'on va chercher un moyen de le sortir de là. Legsy prend la baie Oran, remercie Manon et la mange. Manon vient ensuite distribuer une portion de baie à chacun des sept pokemons Roche à nous avoir attaqué. Là, franchement, y'a beau geste. Manon a cependant eu l'intelligence de ne donner qu'une portion qui ne fera effet qu'au bout de quelques minutes, le temps pour nous de libérer Legsy de son entrave collante.

ANTOINE – Glebber, penses-tu que la pluie soit efficace pour sortir Legsy de là ?

Pendant que Stanislas révèle avoir lancé Voeu sur Legsy, ce qui sera largement suffisant, combiné à la baie Oran, pour lui faire récupérer toutes ses forces, je réfléchis à un truc avec la question d'Antoine. Mais oui ! J'suis bête ! L'eau ! Legsy est un escargot ! Enfin, ce ne sera plus le cas quand il aura évolué, mais peu importe, son mucus sera le même, c'est du mucus d'escargot ! Et de quoi un escargot ou une limace a-t-il besoin pour fluidifier son mucus ? D'eau ! Même moi, quand mon fluide corporel devient collant, si je trempe dans de l'eau, ça me fluidifie et je colle moins. Comment n'y ai-je pas pensé plus tôt ? Et surtout, comment ça se fait que Legsy lui-même ou Talto n'y ait pas pensé non plus ?

GLEBBER – Bon sang mais oui ! Talto, asperge Legsy avec de l'eau pour qu'il fluidifie sa bave ! Enfin, son mucus, quoi !

Le Remoraid acquiesce et met mon idée en pratique. Cela a l'effet escompté : peu à peu, le mucus perd en viscosité, il reste collant mais déjà beaucoup moins. Boebjie commence alors à retirer les rochers, et je l'aide. Le mucus se décolle assez facilement et ça évite de tirer Legsy sur les pointes du Piege Roc. Ca prend deux longues minutes, mais le Colimucus est enfin libre !

LEGSY – Merci beaucoup tout le monde !
BOEBJIE – Ne perdons pas de temps maintenant, avant que ces sept abrutis n'essaient de nous retenir !

Boebjie a raison, et on reprend notre chemin, d'autant qu'Antoine dit avoir flairé le fond. Bon, on a beau avoir envie de presser le rythme, tout le monde reste limité par ma lenteur et par celle non moins considérable de Legsy.

Il commence à faire de plus en plus humide dans cette profonde caverne, et au moins, je sais que Gravalanch et ses copains ne vont pas venir nous chercher ici.

Soudain, un bruit au sol, et je sens de nouveau des vibrations. Ca ressemble fort à quand Gravalanch tapait du pied. Je me tourne vers l'origine du bruit et des vibrations, et je ne croyais pas si bien dire : c'est un Megapagos qui vient de taper du pied en nous voyant. Il est impressionnant. Et visiblement en colère.

Megapagos – Personne ne doit venir jusqu'ici ! Repartez !

Il tape encore du pied, et déclenche un Eboulement qui nous atteint tous les sept.
Punaise... Il a l'air tellement fort à lui tout seul !

_ Bon sang mais oui ! Talto, asperge Legsy avec de l'eau pour qu'il fluidifie sa bave ! Enfin, son mucus, quoi !

_ Je vais vous aider avec Danse-Pluie.

Puis, tout le monde aide Legsy à sa façon, notamment en enlevant les débris de roche. Boebjie et Glebber ont enlevé les plus gros et les plus lourds. Elle nous a ouvert un passage qui nous a permis à moi et Manon de prendre les cailloux avec nos mâchoires. Après deux minutes, environ, Legsy est enfin libre. Il remercie d’abord son équipe puis, il nous remercie. Une bonne chose de faîtes. Nous allons pouvoir se remettre en route.

_ Ne perdons pas de temps maintenant, avant que ces sept abrutis n'essaient de nous retenir !

Manon se tourne dans un premier temps vers Boebjie pour ensuite s’adresser à toute l’équipe Marais.

_ Ne t’inquiète pas. Je pense qu’ils ont compris la leçon. Antoine n’était pas à fond.

_ Manon, tu sais très bien pourquoi.

Manon se tait. Puis nous nous en allons. Nous marchons lentement du fait de la lenteur de Glebber et Legsy, mais ce n’est pas un mal. Ça nous permet de récupérer un peu. Nous arrivons aux profondeurs du donjon mystère. Il n’y a rien. A part, un décor un peu différent. Soudain des bruits de pas sont audibles ainsi que des vibrations. Qu’est-ce que c’est ? Je me retourne et je vois un gigantesque Megapagos. Les vibrations venaient de ses pas. C’est un géant Pokémon. Et en plus, il n’a pas l’air comptent.

_ Personne ne doit venir jusqu'ici ! Repartez !

Il tape du pied. Et déclenche une attaque Eboulement. Tout le monde semble avoir été touché. Mais rien de grave. Le Megapagos ne semble pas spécialement vouloir nous battre. Il veut nous repousser. Personnellement, je serai pour un interrogatoire. Il doit certainement savoir quelque chose à propos de ce qui se passe en ce moment.

_ Glebber, penses-tu que nous devons le battre ?

Quand je dis que ce Megapagos est impressionnant, c'est surtout une question de physique : il doit bien mesurer 2m00, ce qui est très largement au-dessus de la moyenne de cette espèce ! Il a muté ou quoi ? C'est un géant, celui-là ! Si ses attaques sont aussi puissantes qu'il est grand, on ne sera pas trop de sept pour le battre !

ANTOINE – Glebber, penses-tu que nous devons le battre ?

Je n'aime pas refuser un combat, surtout que ce défi a l'air très intéressant. Maintenant, si on le met K.O., on sera obligé d'attendre qu'il reprenne conscience pour pouvoir lui poser des questions sur cet endroit. Il doit être le pokemon vivant le plus profondément dans la faille qu'on est en train de visiter, il doit donc savoir quelque chose. Et puis, je suppose que son gigantisme n'est pas anodin. Et si je demandais carrément au Megapagos si c'est un défi ?

GLEBBER – Dis, tu veux te battre contre nous ?

J'espère qu'il ne va pas s'impatienter et redéclencher un Eboulement. Ses attaques font vraiment mal.

Megapagos – Repartez maintenant, ou je vous terrasse !
GLEBBER – Je suppose que ça veut dire oui. Mais si on gagne, tu devras répondre à nos questions !

Il a l'air vraiment puissant, mais à sept, on devrait pouvoir le vaincre. Il ne faut juste pas employer la méthode bourrine car on se heurtera à sa résistance, je pense. Il va falloir jouer tactique. Ce Megapagos est certes très puissant, mais il reste une tortue. Ca nous laisse déjà une faiblesse à exploiter.

GLEBBER – Stanislas, Megapagos est une tortue, hein ? Antoine, il va falloir jouer tactique, et réussir à le renverser sur sa carapace pour le rendre vulnérable !

Ainsi, nous nous retrouvons devant ce Megapagos de plus de deux mètres. Décidément, il se passe des choses étranges dans les parages. Une tempête incessante, des Pokémon disproportionné… Peut-être que cette tortue géante sait ce qui se passe ici.

_ Dis, tu veux te battre contre nous ?

Alors il a décidé de se battre ? Je ne sais pas s’il est vraiment conscient de ses actes mais ce Grotadmorv ne manque pas de cran.

Megapagos – Repartez maintenant, ou je vous terrasse !

Merde, il n’a pas l’air de vouloir simplement s’assoir et bavarder. Mais ce qui est sûr, c’est que je ne peux pas repartir. On est trop près du but pour rebrousser chemin. Nous devons l’interroger de grès ou de force.

_ Je suppose que ça veut dire oui. Mais si on gagne, tu devras répondre à nos questions !

Apparemment, Glebber est pressé d’en découdre. Je pense que ce n’est pas une bonne chose. Nous ne pouvons pas nous permettre de mettre K.O. tous les Pokémon que nous croisons. Après tout, je comprends bien notre adversaire. Nous nous sommes introduits chez lui, il y a de quoi être en colère quand même.

_ Stanislas, Megapagos est une tortue, hein ?

_ A en juger sa forme et sa carapace, s’en est une.

_ Antoine, il va falloir jouer tactique, et réussir à le renverser sur sa carapace pour le rendre vulnérable !

Voilà une très bonne initiative. Si nous y parvenons, ce Megapagos sera à notre merci.

_ Je suis complètement d’accord. S’il se retrouve sur sa carapace, il sera neutralisé. Et nous n’aurons pas besoin de le blesser. Reste à trouver une stratégie pour y parvenir.

Pour le moment, je n’ai pas de plan, j’espère qu’à nous sept, nous aurons une chance.
Seulement…

_ (Imbécile ! Tu n’as qu’à m’appeler.)

_ Tu rêves ! Je ne te le permettrai pas !

Cette voix… C’est…
Apparemment, je suis le seul à l’entendre.
Non, il ne peut pas intervenir maintenant. Calmes-toi ! Tu dois garder le contrôle.
Revenons-en à nos tortues. Peut-être qu’avec une double attaque Tunnel au niveau des pattes du Megapagos, nous arriverons à le faire tomber.

_ Glebber, j’ai une idée. Moi et Manon allons utiliser une attaque Tunnel sur ses pieds. S’il nous sommes chanceux, nous parviendrons à le faire basculer.

C’est peut-être notre seule chance. Je remarque que Stanislas me surveille de près. Peut-être pressent-il un mauvais présage ?

Antoine approuve mon idée. Retourné sur sa carapace, Megapagos sera neutralisé. Il n'y aura même plus besoin de le blesser, il sera à notre merci et devra répondre à nos questions. Ca évitera d'avoir à le mettre K.O.. Reste à trouver la puissance nécessaire pour cela : ce Megapagos de 2m00 pèse son poids, c'est sûr. Il faut espérer qu'il a un mauvais sens de l'équilibre.

ANTOINE – Tu rêves ! Je ne te le permettrai pas !

Je le regarde, haussant les sourcils. A qui parle-t-il ? Même si c'est au Megapagos, je comprends mal ce qu'il veut dire, dans le contexte. A la limite, il lui aurait répondu ça tout de suite après son « repartez maintenant, ou je vous terrasse », ça aurait eu un sens.
De toute façon, à le regarder, il n'a même pas l'air de s'adresser au Megapagos. C'est plutôt comme... s'il se parlait tout seul. Antoine est vraiment un Absol bizarre. Je me souviens déjà que je l'avais trouvé bizarre lors de la mission qu'on avait effectuée ensemble au Bois aux Pommes, même si je ne me souviens plus des raisons. J'sais pas s'ils sont plusieurs dans sa tête, mais c'est assez déconcertant. Puis c'est un peu compliqué d'aborder le sujet de but en blanc, et l'heure n'est tout de suite pas à la discussion.

ANTOINE – Glebber, j'ai une idée. Moi et Manon allons utiliser une attaque Tunnel sur ses pieds. Si nous sommes chanceux, nous parviendrons à le faire basculer.

Là, c'est bien à moi qu'il parle. Son idée ne m'a pas l'air mauvaise. Disons que c'est pas sûr à cent pour cent que ça marche, mais ça vaut carrément le coup d'essayer, surtout s'ils sont bien synchros. Et au pire, Megapagos est vulnérable aux attaques de type Sol, donc deux attaques Tunnel simultanées devraient lui faire bien mal ! Bon, faut voir le colosse que c'est, aussi, ça ne suffira pas à le mettre K.O. ni même proche du K.O. malgré sa vulnérabilité. Alors il vaudrait mieux que ça marche.

GLEBBER – Ok ! Visez bien ses pieds alors.

_ Ok ! Visez bien ses pieds alors.

_ Comptes sur nous !

_ Stanislas, je te laisse aux ordres de Glebber pendant ce court temps. S’il te demande d’attaquer, tu fonce.

Ainsi, moi et Manon commençons à creuser. Il faut en finir au plus vite !

_ Manon, il faut frapper exactement en même temps.

_ Oui.

_ Qu’est-ce que tu as ?

_ Tu es en train de changer… Je ne te reconnais plus. Tu n’es plus du tout le Absol que j’ai rencontré à la Plage.

_ Je suis désolé…

_ C’est le moment.

Nous arrivons sous les pieds du Megapagos. Nous tapons simultanément, mais le Megapagos n’a pas bougé d’un poil. C’est comme si il n’avait rien sentis. Bon sang, ça n’a pas marché !
On sort du sol.

_ Merde, ça n’a pas marché.

(Laisse-moi la place, je pourrai t’aider.)

_ Jam…

Le Megapagos me coupe en nous balançant un Pistolet à O. Heureusement pour moi et Manon, cette attaque semblait, apparemment, vouloir nous séparer. Mais elle était tout de même puissante…