Je devine la clarté du petit matin, mais je n'ai pas envie d'ouvrir les yeux. Malheureusement pour moi, toute cette histoire de transformation, de monde Pokémon, d'amitié sincère et d'équipe d'exploration est bien réelle. Si c'est un cauchemar, alors il est vachement réaliste. Toutes ces sensations sont encore bien présentes. Je respire encore les odeurs bizarres, marines et terreuses à la fois, de notre dortoir et je sens encore la couche me piquer. Franchement, pour une chambre échangée contre des services bénévoles, c'est bas de classe. C'est même carrément dégueulasse : c'est petit, c'est rocheux, c'est écho, c'est pas décoré et comme si ce n'était pas suffisant, on doit vivre à deux là-dedans. Et puis j'ignore qui a dit à ce Gros Relou que prendre un tas de foin et le jeter par terre en faisait un matelas acceptable, mais je suis prête à gager qu'il ne dort pas sur la paille, lui.

Par chance, je ne me sens pas courbaturée. C'est probablement ce nouveau corps qui me préserve des conséquences d'une nuit dans des conditions déplorables. Tant mieux. Il ne manquerait plus que je sois aussi fragile en tant que renarde que je l'étais en tant qu'humaine. C'est pas pour rien que j'ai appris à jouer des méninges plutôt que des muscles. Mais bon, ça, c'est une autre histoire.

"DEBOUT LÀ-DEDANS ! C'EST LE MATIN !" tonne une voix à l'entrée de la chambre, et c'est ainsi que ma journée commence.

Je sursaute si violemment que je me retrouve sur le dos, les quatre pattes dans les airs. Alors lui, lui, il ne perd rien pour attendre ! Je me redresse d'un bond, furieuse, avec la ferme intention d'en découdre, mais monsieur matinal a déjà disparu. Bon. Soit. Ça me laissera le temps de planifier ma vengeance avant de le retrouver. En attendant, je lance un regard du coté d'Edelweiss, qui semble assommée par les cris de l'effronté. Elle se secoue vivement, sa feuille claquant dans l'air, se stabilise et me sourit.

"Et bien ! Il est énergique celui-là !"

"Énergique ? C'est un vrai malade, ouais ! Y a une façon de réveiller les gens !"

"Bah, il ne fait que son boulot. Et puis comme ça, les gros dormeurs sont bien réveillés. Pas besoin de galérer !"

Je refuse. Tu m'entends, le destin ? Je refuse d'être amie avec qui que ce soit qui soit capable de positiver le matin, même si c'est pour faire semblant. Y a rien plus exaspérant que ça ! On n'a pas le temps d'être complètement réveillé qu'ils font déjà des projets pour la journée. Je déteste. Moi, je veux profiter de ma matinée, prendre un petit-déjeuner sous le soleil, quelque chose de calme, quoi. Tiens, d'ailleurs…

"Ils vont nous servir quelque chose à manger ou nous laisser mourir de faim, tu crois ?"

Edelweiss interprète mes paroles comme une plaisanterie, et sourit, encore une fois. "Bonne question ! Je crois plutôt qu'on doit le prendre avec les autres. Viens !"

Elle s'élance hors de notre espace avant même que j'aie le temps de répondre. Je la talonne tout en grommelant dans ma barbe, et me dis que cette histoire d'amitié ne risque pas d'être une partie de plaisir, après tout. Elle m'agace déjà. Nous parcourons des couloirs rocheux et rencontrons quelques Pokémon sur le chemin. Ils viennent dans toutes les tailles et dans tous les tons, ceux-là. À plumes, à écailles, à fourrure et j'en passe, mais la plupart sont moches. Rien à voir avec les gens de mon monde.

Comme Edelweiss l'avait prédit, on nous attable avec le reste de la Guilde. On se retrouve coincées entre une espèce de fleur qui marche et qui parle, et un truc bizarre qui ressemble plus à une statue d'oiseau ramenée d'un voyage en Afrique qu'autre chose. Ma partenaire s'amuse à questionner le tournesol vivant et à faire copain-copain avec le furet qui lui fait face tandis que je me contente de manger. Une pomme et des fruits que je ne connais pas constituent notre petit-déjeuner. C'est pas grand chose, mais c'est moins répugnant que la nourriture de la cafète du lycée, alors je garde mes commentaires pour moi.

La bouffe engloutie, on nous amène dans une pièce qu'on a traversée tout à l'heure. Tous en chœur, les Pokémon entament un discours qui fait très camp de vacances (ou secte, à voir) et se dispersent. Il ne reste plus que Pijako, Gros Relou et quelques bleus (comme nous) sur place.

"Équipe Friendship !" nous hèle soudain le perroquet.

"Oui ?"

"Approchez," commande-t-il. On obéit sans perdre un instant. "La Guilde a décidé de vous assigner elle-même une mission, puisque vous débutez. C'est une mission qui nous provient de Taupiqueur, de la Caverne Cristal : «  Je vois des étoiles ! En réalité… Je me suis cogné contre un mur et depuis, je sais plus trop ce que je fais. Alors j'envoie cette demande dans mes derniers instants de lucidité. Venez à mon secours ! »"

"Entendu !" déclare énergiquement Edelweiss.

"Minute ! En clair, on doit s'enfoncer dans un donjon dangereux pour récupérer un gamin théâtral qui s'est cogné contre un mur et qui pense avoir des hallucinations, c'est ça ?"

"Elyse !" souffle Edelweiss sur un ton de reproche.

"Mademoiselle !" s'écrie Pijako, visiblement outré. "Que Taupiqueur exagère ou non n'est pas la question. Il sollicite notre aide, et nous allons la lui fournir. Est-ce bien compris ?" J'ai envie de l'envoyer balader, mais je hoche docilement la tête, en adoptant une mine contrite. "Parfait. Maintenant, où en étais-je ?" Il se gratte les plumes de la tête en un geste très humain. "Ah oui ! Puisque vous êtes des novices, la Guilde vous assignera des partenaires de mission, à savoir une autre équipe d'exploration, qui vous épaule…"

"Quoi ? Parce qu'en plus de nous assigner une tâche ridicule, vous nous envoyez des chaperons pour nous surveiller ? Vous nous prenez pour des idiotes ou quoi ?"

Le bras droit de Gros Relou me concocte un nouveau sermon, mais je m'aperçois toute seule de mon erreur. Nous envoyer des renforts, ce n'est pas si con que ça, finalement. Ça va me permettre de rester là, les bras croisés, pendant que ma partenaire et nos alliés vont se taper le sale boulot. J'attends que le piaf se calme et je décoche des regards honteux et désolés à Edel et lui.

"Je suis désolée. C'est juste que… je doute encore d'être assez forte pour tout ça… Je souhaite juste être à la hauteur. Je ferai de mon mieux, c'est promis !"

"Moi aussi ! On va redoubler d'efforts !" jure la Germignon.

Pijako respire un bon coup et ses traits s'adoucissent. J'ai gagné. Il semble encore dépassé par mon comportement, ce que je note en entendant la raideur dans sa voix, mais il me pardonne, et c'est l'essentiel. Il nous enjoigne d'attendre nos partenaires de mission au Croisement, nous souhaite bonne chance et s'enfonce dans les profondeurs du QG. Quant à nous, nous sommes libres de commencer notre toute première aventure.

Derechef, je suis Edelweiss, qui passe chercher notre nécessaire d'exploration dans notre dortoir. Nous quittons ensuite la Guilde, côte à côte, tout en discutant de mon débordement. Je m'excuse, renifle un peu et lui fait part de mes doutes inexistants. En bonne naïve, elle me rassure, elle me pardonne, elle compatis. Je souris intérieurement de triomphe.

Nous nous rendons au Croisement et constatons que nos partenaires ne sont pas encore arrivés. En attendant leur venue, j'invite Edelweiss à s'asseoir avec moi en bordure du chemin. Elle opère joyeusement, sans remarquer mon impatience et mon agacement.

"C'est loin, la Caverne Cristal ?" Non parce que je n'ai pas envie de marcher toute la journée, personnellement.

"Je ne sais pas. On peut toujours le demander à nos camarades !"

J'observe les alentours, mais ne les voit toujours pas.

"Ouais. S'ils arrivent un jour."

"Ils viendront," assure-t-elle avec confiance et bonne humeur. "Dis, tu crois que ce sont des grands explorateurs ? Tu crois qu'ils ont vécu des aventures extraordinaires ? Tu crois qu'ils ont arrêté des bandits ? Ou croisé des légendaires ?"

Sincèrement, j'en doute. Mais je la laisse rêvasser. Si ça lui plait de se faire des idées, pourquoi pas ? Personnellement, je doute fort que la Guilde nous envoie des héros scintillants. Qu'est-ce qu'ils en ont à foutre des débutantes comme nous, les héros ?

Taupiqueur	Sauvetage - Je vois des étoiles ! En réalité... Je me suis cogné contre un mur et depuis, je sais plus trop ce que je fais. Alors j'envoie cette demande dans mes derniers instants de lucidité. Venez à mon secours !	Lieu Caverne Cristal Récompense 10 PE ; 100 P$

Tous les matins, c'est la même routine : d'abord, le lever en sursaut par les cris de Ramboum, puis le repas collégial, puis les encouragements rituels. Enfin, les équipes voulant partir en mission se dirigent toutes vers le panneau d'affichage qui est toujours pris d'assaut à la même heure à peu près. Personnellement, je trouve tout cela assez lassant, mais Mucoel, lui, y a pris goût et s'en amuse. Je crois que c'est grâce à lui que je ne me plains pas trop. Son enthousiasme, sa joie de vivre, sa bonne humeur, me font facilement supporter en sa présence ce qui me rendrait fou si j'étais tout seul. Je me suis vraiment fait un ami extrêmement important le jour où j'ai rencontré Mucoel.

Nous avons envie de partir en mission aujourd'hui, mais je préfère éviter la cohue devant le panneau d'affichage. J'irai regarder les missions plus tard, quand la plupart des gens se seront dispersés. En attendant, Mucoel et moi allons plutôt faire un tour à Bourg-Trésor. Du moins, c'est notre intention, mais alors que nous approchons des boutiques, une voix désormais bien familière nous interpelle :

Pijako de la Guilde – Toi ! Equipe Piedécaille !

Il aurait pu dire “vous” au lieu de “toi” : Mucoel ne compte pas pour du beurre. D'autant qu'avec son odeur, c'est impossible de l'ignorer. Enfin, moi, je m'y suis fait, mais je sais que pour n'importe qui d'autre, c'est une puanteur vraiment très forte. Bon, cependant, j'ai déjà vu un Grotadmorv chef d'équipe à la Guilde, alors je pense que Pikajo en a vu d'autres. Il reste que je ne trouve pas cela très poli de sa part de faire comme si Mucoel n'était pas là.

Sephyor – Oui ?
Pijako de la Guilde – Une nouvelle équipe d'exploration va partir pour sa première mission. Je veux qu'une autre équipe l'épaule. Je vous ai choisis ! Allez rejoindre cette équipe au Croisement, elle vous attend, c'est l'équipe Friendship.

Ah, tiens... Pijako nous a déjà mis deux fois dans la situation de ne pas nous laisser partir en mission seuls. Cette fois-ci, nous sommes dans la position inverse : c'est nous qui devons épauler des nouveaux. Disons que cela ne change quelque chose que pour l'ego. Dans les faits, je n'ai pas l'intention de prendre les nouveaux de haut. Soyons humbles : Mucoel et moi n'avons encore que très peu d'expérience. On ne peut pas se permettre de jouer les tuteurs. Enfin, c'est Pijako qui en a décidé ainsi.

Sephyor – Bien. Quelle est la mission ?
Pijako de la Guilde – Vous verrez avec eux !

C'est marrant comme j'ai souvent l'impression de me faire enguirlander quand Pijako me parle. Je ne sais pas si c'est parce qu'il est souvent de mauvaise humeur ou si c'est juste sa façon d'être, mais je ne peux pas dire que ce soit agréable. Enfin, je ne dis rien, je hoche la tête simplement.
Tant pis pour notre petite balade à Bourg-Trésor : l'équipe Friendship nous attend. Pijako ne nous a même pas indiqué l'espèce des pokemons de cette équipe. Je suppose que si je lui avais posé la question, il m'aurait répondu aussi sèchement : « Vous verrez bien là-bas ! ».

Les Tadmorvs sont si lents, que l'équipe Friendship doit nous attendre un peu avant qu'on arrive au Croisement. Et encore, Mucoel n'est pas un Limagma, ce serait pire. Mais un Tadmorv n'est quand même pas beaucoup moins lent à se déplacer.
Une Goupix et une Germignon attendent ensemble. Aucun doute, ce soit être l'équipe Friendship, je ne vois aucune autre équipe d'exploration attendre dans les parages. Nous nous approchons, avec un sourire aimable, tous deux.

Sephyor – Bonjour. Je suppose que vous êtes l'équipe Friendship ? Enchanté, mon nom est Sephyor.
Mucoel – Salut ! Moi c'est Mucoel !

Le Tadmorv chromatique s'approche pour serrer la patte à la Goupix et à la Germignon.

Sephyor – Nous sommes l'équipe Piedécaille, Pijako nous a demandé de partir en mission avec vous.

Nous patientons toujours dans l'herbe lorsqu'une puanteur atroce me monte au nez. Poussée par l'instinct, je hausse une patte et me frotte le museau, tandis que ma partenaire, elle, ne semble pas affectée le moins du monde par cette horrible senteur. Interrompant sa tirade sur nos futurs associés, Edelweiss cligne des yeux et m'observe, confuse.

"Est-ce que tout va bien ?"

"Tu… tu ne sens pas… l'odeur ?" Mes paroles sont entrecoupées par mes mouvements.

La Germignon secoue la tête, négativement. Tiens donc. Ça vient sans doute avec ce nouveau corps, l'odorat développé. En temps normal j'aurais bien aimé, mais avec cette puanteur là dans les narines - un soigneux mélange entre le relent des gens en sueur dans le métro et le fumet des toilettes et vestiaires de mon lycée - j'ai du mal à positiver. Je tente toujours de me débarrasser de cette agression nasale quand Edelweiss se redresse, tout sourire.

"Tiens regarde, c'est un Tadmorv ! Voilà qui explique l'odeur !"

Plus je la côtoie, plus je regrette de l'avoir choisie comme fausse amie. Pourquoi j'aurais envie de regarder un tas de morve qui traîne par terre ? Et surtout, depuis quand les mollards sentent aussi fort ? C'est tout bonnement dégueulasse, ça. Plus j'en découvre sur cet univers, plus il me tarde de retourner dans mon monde. Vivement qu'elle tombe dans mon piège et que la magie s'opère.

"Il vient avec un Salamèche !" ajoute Edelweiss, juste assez fort pour que je l'entende.

Et soudain, je comprends. Elle ne parlait pas d'un tas de morve, mais d'un Tadmorv, un Pokémon quelconque. Bien que réticente, je me redresse et me place à ses cotés. Distinguer le Tadmorv du Salamèche n'est pas bien difficile : tous deux ressemblent assez au nom de leur espèce. Est-ce que ce sont eux, nos camarades de mission ? Pitié, faites que ça ne soit pas le cas, c'est trop la mort comme odeur, je ne pourrai jamais supporter ça pendant toute une journée ! Déjà que je vais devoir marcher…

Ce sont bien eux. Sephyor et Mucoel. Ils se présentent gentiment, avec un sourire et tout le tralala. Le bonheur et l'excitation d'Edelweiss sont bien visibles sur ses traits. La feuille sur sa tête se balance paisiblement, passant de gauche à droite, puis de droite à gauche. Je me demande si c'est toujours le cas quand elle est heureuse.

Je ne pousse pas mon questionnement plus loin, toujours victime de la puanteur du Pokémon verdâtre. Je me fais violence pour ne pas me gratter le museau, mais je ne peux m'empêcher de reculer d'un pas lorsqu'il s'approche pour nous serrer la pince.

"C'est bien nous !" répond joyeusement Edelweiss, tout en plaçant sa patte dans l'excroissance gluante de Mucoel. "Je suis Edelweiss, et ma camarade s'appelle Elyse."

Elle détache sa patte du fluide et se tourne vers moi, souriante. Malheureusement pour elle, je ne compte pas me montrer sociable. Je veux bien faire preuve de bonne volonté, mais engluer mes pattes là-dedans, hors de question.

"Enchantée." Mes salutations sont un poil trop froides, mais avec mes narines en souffrance, je ne parviens pas à faire mieux. "Bon, maintenant qu'on se connaît tous, on pourrait peut-être bouger, non ?"

Sans attendre, je fais quelque pas dans une direction aléatoire, histoire de mettre le plus de distance possible entre Mucoel et moi. Comment fait-elle pour le tolérer, cette folle ?

"Un instant, Elyse," m'adresse la Germignon, avant de se tourner vers le Salamèche. Je m'arrête, agacée. "Pijako vous a-t-il dit en quoi la mission consiste ?"

"Tu ne peux pas leur expliquer tout ça en chemin ? Plus vite on sera dans le donjon…" Plus vite on pourra bâcler cette mission et rentrer à la Guilde, loin de l'odeur nauséabonde de ce Mucoel. "Plus vite on pourra sauver Taupiqueur." j'achève, assez fière de moi, avant de poursuivre mon chemin.

Edelweiss – C'est bien nous ! Je suis Edelweiss, et ma camarade s'appelle Elyse.

La Germignon semble assez dynamique et joviale. Sa feuille occipitale s'agite de droite à gauche, comme soufflée par le vent. Elle a le sourire et serre volontiers la main de Mucoel sans paraître le moins du monde écœurée par le Tadmorv... au contraire de la Goupix. Je ne juge pas sur ce seul fait : je sais que la puanteur de Mucoel est plus insupportable encore que celle d'un Tadmorv moyen. Et de façon général, les gens trouvent les Tadmorvs répugnants, dégueus, nauséabonds... Ils doivent se faire violence pour essayer de ne pas le montrer quand ils en rencontrent un. La Goupix essaie donc d'être polie : elle ne fait aucun geste signifiant que le Tadmorv pue – comme se frotter le nez – bien que je remarque sa grimace de dégoût, et nous salue aussi poliment qu'elle peut. Bon, par contre, autant la Germignon a serré la main de Mucoel sans hésiter, autant la Goupix lui fout un vent. Pire, elle fait même un pas en arrière. Mucoel le remarque vite et ne reste pas la main tendue. On ne s'en formalisera pas.

Elyse – Bon, maintenant qu'on se connaît tous, on pourrait peut-être bouger, non ?

Elle a fait le minimum pour ne pas se montrer vexante, mais je sens très bien que ça ne lui fait pas plaisir du tout de savoir qu'elle va devoir supporter un Tadmorv pendant toute la mission. Je sais qu'on ne peut pas lui en vouloir.
Elyse a envie de partir immédiatement, elle se montre un peu sèche, et aussi agacée quand son amie a en plus l'idée de la stopper dans son élan pour nous demander si Pijako nous a annoncé la mission.

Elyse – Tu ne peux pas leur expliquer tout ça en chemin ? Plus vite on sera dans le donjon... plus vite on pourra sauver Taupiqueur.

Même avec sa partenaire, elle ne se montre pas très aimable. Peut-être aussi que c'est dans son caractère. En tout cas, elle a parlé de sauver un Taupiqueur. Je vais essayer d'aller dans le sens d'Elyse pour la calmer et éviter qu'elle ne se montre vraiment impolie. Je voudrais épargner ça à Mucoel qui a trop l'habitude des remarques vexantes sur sa race.

Sephyor – Allons-y, avançons, vous allez nous expliquer la mission en chemin.